La lumière* est l’un des trois éléments primordiaux participant
au développement de la plante (avec l’eau et le CO2). Elle est la base du
mécanisme essentiel qu’est la photosynthèse. C’est le processus permettant
à l’arbre ou à la plante de se nourrir à l’aide de ses propres feuilles.
hn (énergie lumineuse)
Mécanisme :CO2 + H2O
(CH2O) + O2
Tout au
long du déroulement de ce processus, les feuilles captent la lumière du Soleil et
le gaz carbonique de l’air tandis que les racines absorbent de l’eau. On pourra
préciser que la lumière est captée par le dessus de la feuille et que l’apport
en CO2 provient de l’épiderme inférieur de la feuille, via les stomates* (pores microscopiques). A partir
de l’énergie solaire (convertie en énergie chimique par l’extraction de
l’hydrogène de l’eau), les feuilles changent l’eau et le CO2 en glucose tout en
rejetant de l’oxygène. Par la suite, le glucose est évacué de la feuille pour
être transporté dans tout le végétal afin de le nourrir. Les stomates régulent
la quantité d’eau perdue par les végétaux. Pour que l’eau s’évapore rapidement,
ils restent complètement ouverts la journée. Cette perte d’eau crée une force de succion
qui aide à faire monter depuis les racines davantage de sève. L’eau se déplace
à travers la tige et le long des nervures des feuilles. Ce processus, appelé évapo-transpiration*, permet aux végétaux de puiser
dans le sol des éléments nutritifs dont ils ont besoin pour vivre.
2. Description et rôle de la chlorophylle
La chlorophylle* est un pigment*,
c’est-à-dire une molécule qui apparaît colorée à la lumière car elle entre en
état d’excitation en absorbant certaines longueurs d’ondes du spectre lumineux.
Plus précisément, la chlorophylle absorbe les longueurs d’ondes bleues et
rouges ; c’est pour cela que la lumière réfléchie que nous voyons est de
couleur verte.
Il faut
savoir qu’il existe différents types de chlorophylles : -La
chlorophylle a,
qui se trouve dans tous les organismes photosynthétiques (à l’exception de
certaines bactéries) -La
chlorophylle b,
se trouvant associée à la chlorophylle a, dans les plantes et les algues vertes -La
chlorophylle c,
se trouvant dans les algues brunes et les diatomées -La
chlorophylle d,
se trouvant dans certaines cyanobactéries. Il existe
deux classes de pigments non-chlorophylliens intervenant aussi dans la capture
de l’énergie lumineuse : -Les
caroténoïdes,
donnant leur couleur aux algues brunes et aux feuilles des arbres en automne.
Leur fonction principale est de servir d’antioxydant et de protéger les
chlorophylles des dégâts de l’oxygène -Les
phycobili-protéines
sont présentes dans les algues rouges et brunes, ainsi que dans les
cyanobactéries.
La
chlorophylle est contenue dans des organites ovoïdes de quelques
micromètres : leschloroplastes*. Ils
possèdent une enveloppe à deux membranes contenant un gel protéique non
pigmenté, le stroma, dans lequel baignent des centaines de vésicules aplaties,
les thylakoïdes*, parfois empilées en grana.
La chlorophylle et les autres pigments se trouvent uniquement dans ces
thylakoïdes. Ce sont les chloroplastes qui alimentent la plante en glucides.
On peut
expliquer la présence de chloroplastes par la théorie de l’endosymbiose
proposée en 1883 : ils descendraient de bactéries ressemblant aux
cyanobactéries actuelles. Il y a 1 ou 2 milliards d’années, une de ces
bactéries se serait associée à une cellule eucaryote et se serait installée en
son sein dans une relation à bénéfices réciproques pour donner naissance aux
premières cellules végétales.Cette
théorie est aujourd’hui confortée par la génétique moléculaire : la
présence, dans les chloroplastes, d’un petit génome de type bactérien qui code
une grande part des protéines nécessaires à la photosynthèse, en est un indice.
L’énergie
lumineuse, transportée par les photons, est captée au niveau des chloroplastes,
au niveau de deux complexes moléculaires insérés dans la membrane thylakoïdale.
Ils sont appelés photosystèmes I et II* (le
photosystème II agit avant le I, les noms ayant été donné selon l’ordre de leur
découverte scientifique) et contiennent de 250 à 400 molécules de chlorophylle
et autres pigments. Leur structure comporte une antenne collectrice, qui
canalise l’énergie lumineuse, et d’un centre réactionnel, qui convertit cette
dernière en énergie chimique. Les pigments entrent en état d’excitation
lorsqu’ils captent un photon. Cette excitation est ensuite transmise d’un
pigment à un autre, de proche en proche, jusqu’à deux molécules de chlorophylle
a. Cette paire émet un électron aussitôt capté par un accepteur d’électrons
situé dans la membrane. A partir de ce moment, la
lumière n’est plus nécessaire au déroulement de la photosynthèse, l’énergie
servant à la réaction ayant été convertie. Au même instant, cette réaction
arrache autant d’électrons à des molécules d’eau. Par la suite, il est
transféré à un autre accepteur, puis à un suivant, le long d’une chaîne de
transporteurs d’électrons. Le flux d’électrons créé permet la synthèse de deux
molécules très énergétiques : l’ATP* et
le NADPH*.
5. Synthèse de la matière (phase sombre)
Réaction globale de la phase sombre :
hn (énergie lumineuse)
CO2 + ATP + NADPH + H+
(CH2O) + ADP + Pi + NADP+
Ces deux
molécules énergétiques, une fois créées, participent à l’assimilation du
carbone par le végétal chlorophyllien. Cette assimilation se déroule dans les
chloroplastes à l’extérieur des thylakoïdes. En utilisant du carbone 14,
l’américain Melvin Calvin a pu suivre le trajet du CO2 dans une cellule
végétale, ce qui lui a valu le prix Nobel de chimie en 1961. Il a montré que la
synthèse de glucides implique la formation d’un cycle de réactions complexes.
Ces réactions sont catalysées par 13 enzymes dont la plus célèbre est le
rubisco (qui est d’ailleurs l’enzyme la plus abondante au monde). Elle assure
la fixation du CO2 en intégrant son atome de carbone aux glucides en formation.
Mais elle a le défaut de fixer l’oxygène, c’est la photo respiration, qui
compromet le rendement de la photosynthèse. Remarque : En conditions optimales (longueur
d’onde des photons et concentration en CO2 optimales), 8 photons suffisent pour
assimiler une mole de carbone. Mais dans la nature, le rendement est beaucoup
plus faible : seulement 4% du rayonnement solaire est converti en énergie
chimique.