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 I. Place de la photosynthèse dans les écosystèmes


1. Apparition de la vie et biosphère végétale

La vie est apparue dans les eaux chaudes et sulfureuses, près de grandes failles volcaniques marines, il y a 4 milliards d’années. Puis, (et on ne l’explique pas encore) il y a 3,8 milliards d’années, une molécule émerge et tire son énergie directement du Soleil.

La photosynthèse permet chaque année la conversion de 200 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (10% du carbone atmosphérique) en biomasse. On la retrouve chez les plantes vertes (végétaux chlorophylliens), les algues, et les cyanobactéries* vivant dans les océans.

Elle est le seul mécanisme physiologique capable d’assurer le renouvellement de l’oxygène.

On observe une végétation épaisse dans les régions chaudes et humides, qui se dégarnit sur les pôles. Elle se dégarnit en hiver et se développe en été. On peut en conclure que l’activité de la photosynthèse est liée à la présence d’eau, de lumière et de chaleur.

Cette végétation ne s’étend pas uniformément sur la surface du globe : c’est un « patchwork » formé par les formes marines et terrestres suivant la découpe des continents, et qui présente une grande hétérogénéité du Nord au Sud (végétation arctique, forêt boréale, toundra, zone de forêt et steppe tempérée).

foretboreale

                 Forêt boréale

La zone tempérée est celle où l’homme, agriculteur et industriel, a le plus modifié la structure naturelle de la biosphère végétale en défrichant, labourant, ensemençant, …

 

La forêt Amazonienne (végétation tropicale/forêt pluviale) est la région la plus productive du globe. Elle a été la moins perturbée par la présence de l’homme (jusqu’à nos jours) du fait de sa population peu industrialisée.

foretamazonienne

 Forêt amazonienne

Les êtres photosynthétiques occupent l’espace jusqu’à 50 mètres au-dessus du sol (difficulté d’acheminement de la sève). Au-delà de 5000 mètres d’altitude, les températures sont trop froides et ne permettent pas la croissance des végétaux verts.

 

Mais il ne faut pas oublier les mers et océans, qui contiennent la plus grande proportion de la masse photosynthétique. En effet, la quantité d’eau n’y fait pas défaut. On commence à peine à les explorer à notre époque. Cette masse photosynthétique est composée d’algues et de micro-organismes (cyanobactéries), qui réalisent plus des deux tiers de la fixation photosynthétique terrestre. On pourra noter que la Mer Méditerranée, pauvre en plancton, dont la seule source de renouvellement provient de l’Atlantique (Détroit de Gibraltar), est un semi-désert en terme de photosynthèse.

 

 

 2. Ecosystèmes

 

a. Les végétaux structurent les écosystèmes …

Outre la production de dioxygène, les végétaux chlorophylliens constituent le maillon fondamental de la production de matière organique. Ils peuvent prélever de l’eau, des sels minéraux, du dioxyde de carbone dans le milieu extérieur et les transformer en matière organique en utilisant l’énergie lumineuse. Cette capacité porte le nom d’autotrophie*. Les végétaux chlorophylliens sont ainsi qualifiés de producteurs primaires*.

Quel que soit l’écosystème* étudié (forêt, prairie, étang, océan, …), les relations entre les différents êtres vivants sont régies par des règles complexes : ce sont les relations trophiques. Elles sont couramment représentées sous forme de chaînes alimentaires*.

 

Comme la plupart des organismes disposent de plusieurs sources de nourriture, et constituent eux-mêmes une source pour des organismes différents, on peut comprendre que les chaînes alimentaires sont ramifiées et interconnectées de façon complexe pour former un réseau trophique*.

Les organismes photosynthétiques constituent donc le premier maillon de toute chaîne alimentaire. En effet, les organismes hétérotrophes* ne peuvent se nourrir que de matière organique, que les organismes autotrophes synthétisent à l’aide de la photosynthèse. La matière organique végétale ainsi produite est consommée de façon directe pour les végétariens et indirecte pour les carnivores. Les consommateurs utilisent donc plus ou moins directement la matière organique végétale afin de fabriquer leur propre matière organique : ce sont donc des producteurs secondaires* de matière organique.

 

b. … et maintiennent son équilibre

Après leur mort, tous les êtres vivants sont soumis à un processus de décomposition. Lors de cette décomposition, la matière organique morte est transformée par un ensemble d’êtres vivants de nature variée : les décomposeurs. La décomposition de matière organique morte est une oxydation qui libère du dioxyde de carbone dans le milieu extérieur. Un écosystème est dit « à l’équilibre » lorsque il est à la fois producteur et consommateur/décomposeur de cette même matière organique. La matière organique oxydée lors de la décomposition sera remplacée par la matière produite à partir du dioxyde de carbone par les végétaux lors de la photosynthèse.  On assiste dans ce cas à un cycle amorcé et terminé par cette photosynthèse.

 

3. Rôle du dioxyde de carbone

L’élément carbone se trouve dans tous les milieux, aérien comme aquatique. Il peut se présenter sous différentes formes comme le dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère ou l’ion hydrogénocarbonate (HCO3-) dans l’eau. Dans la nature, le carbone se trouve toujours présent à l’état oxydé. En revanche, le carbone utilisé par les producteurs primaires se retrouve à l’état réduit dans leur organisme.

Dans un écosystème « à l’équilibre », le carbone est continuellement recyclé : les producteurs primaires soustraient le dioxyde de carbone de l’atmosphère pour créer leur matière organique. En parallèle, les êtres vivants hétérotrophes utilisent cette matière organique pour libérer du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ce recyclage s’opérant à l’échelle de la planète, on le nomme cycle biogéochimique du carbone.

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